Je détestais faire les courses. Je n'avais jamais aimé. Surtout que vous pouviez être sûrs que j'oubliais un truc la majorité du temps. Ça ne ratait pas. J'avais déjà tenté de me faire une liste avant de partir mais soit je l'oubliais à l'appartement, soit j'oubliais que j'en avais une sur moi. Cherchez l'erreur. Après ma journée de cours, j'étais rentrée chez moi et j'avais réalisé qu'il fallait que j'aille acheter des croquettes pour Luciole. Je soupirai doucement en lui faisant des caresses. Je ne devais pas aller travailler et je pensais que j'allais pouvoir me poser après plusieurs jours mouvementés mais je m'étais trompée. Je me redressai et repris mon sac pour aller en direction d'un magasin. J'y pénétrai et commençai mes courses. Tant que j'y étais, je pris quelques bricoles. Dans mon panier se trouvaient des biscuits, des trucs pour le chat, de la boisson. Concernant la viande et tout ça, j'avais largement assez dans mon frigo. J'arrivai au rayon alcool. J'hésitai un instant puis me dirigeai vers la boisson dont j'avais envie. Rah, quels idiots! Comme s'ils pouvaient pas mettre une étagère en moins! Même avec mes talons, même en me mettant sur la pointe des pieds, je n'arrivais pas à attraper ma bouteille. Si l'objet de mon choix était au bord, ça irait encore, je pourrais l'attraper. Mais il était un peu plus loin et du coup, j'étais trop petite. Je vis alors un bras passer à côté de moi et me tendre la bouteille. Je souris doucement en reposant correctement mes pieds bien à plat sur le sol et en disant simplement: « Merci... » Je pris la bouteille tout en levant les yeux vers l'homme qui m'avait gentiment attrapé la bouteille et souris encore plus en voyant que ce n'était autre que Zinoviy. En russe, je le saluai: « Salut! En train de faire les courses je vois? C'est très chiant. » Je lui souris. Grâce à lui, j'améliorais doucement mon russe et en contrepartie, je l'aidais à s'intégrer du mieux que je le pouvais. Je mis la bouteille d'alcool dans mon panier puis je reposai mon regard sur le jeune homme, nettement plus grand que moi.

J'aimais bien Zinoviy. Il m'inspirait de la confiance et pour être franche, même si je n'étais pas sûre au départ, j'avais finis par réellement me prendre d'amitié pour lui. J'éprouvais une certaine affection pour le jeune russe. Il m'expliqua qu'il avait déjà faillis faire un malaise et que de ce fait, il ne se sentait pas bien. Il avait un problème cardiaque. Je me doutais que quelque chose clochait mais de là à dire ça... Quoi qu'il en soit, je lui souris doucement et lui dis tranquillement, avec sincérité: « Si tu as besoin, je peux t'accompagner faire les courses. Je ferais les miennes en même temps et au moins, tu ne serais pas seul s'il... t'arrivait quelque chose... » J'évitais généralement de penser au pire mais je savais qu'il lui fallait s'intégrer, que ça ne devait pas être simple pour lui de sortir, ne serait-ce que pour faire des courses. Alors s'il avait besoin de moi, je serais là. Je lui avais dis que je l'aiderais et je ferais tout mon possible. Il me demanda si j'avais besoin d'aide pour mes courses. Je lui souris en lui répondant simplement: « Non. Et toi? Tu trouves tout ce que tu cherches? » Il me demanda si mes cours se passaient bien et il me complimenta sur le fait que je faisais des progrès en russe. Je souris, vraiment ravie d'entendre ça de sa part. « Tout se passe relativement bien, merci de demander. Tu as besoin de quelque chose? Tu peux me demander de l'aide pour n'importe quoi. » Je souris: « Je peux t'aider à faire tes courses et ensuite, on pourra aller boire un café si tu veux? »

Il m'avait confié qu'il avait fait un malaise ici-même. Je comprenais parfaitement que ça devait être difficile de revenir sur le lieu où ça avait eu lieu. Je n'avais aucune difficulté à le comprendre, même si je n'avais jamais vécu la même chose que lui. Mais ça n'était pas dur à comprendre au fond. Ceux qui perdaient un être proche à l'hôpital n'aimait pas forcément y aller. Surtout si c'était le même hôpital. Déjà que les hôpitaux ne sont pas appréciés alors imaginez s'il vous y arrivait une tuile... Finalement il m'expliqua que ça faisait déjà trois fois qu'il faisait le tour du magasin en se répétant une liste de courses puis il me montra son panier vide. Je ne pus m'empêcher de rire doucement. Ne croyez pas que je me moquais de lui, c'était bien tout le contraire. Je le trouvais adorable, en fait. Allez savoir. Puis il accepta qu'on aille boire un café après que nous ayons terminé nos courses mais que à partir du moment où on aurait rangé nos courses et il précisa qu'on pouvait aller chez lui, ajoutant que si j'avais besoin d'aide pour mes devoirs de russe, il pourrait m'aider. Je souris. « Ça marche. Aller, dis moi ta liste de courses et on va t'acheter tout ça. » Je me mis à parcourir le magasin, lui prenant tout ce dont il avait besoin. « Ça tombe bien, j'ai un devoir à terminer pour après-demain et je dois t'avouer que je peine un peu. » Je grimaçai légèrement avant de rire doucement. Les courses seraient assez rapidement faites, d'après moi. Je savais exactement où tout se trouvait alors forcément... Ça aiderait sans doute.

Le russe m'expliqua qu'il s'était surtout fait une liste dans sa tête pour ne pas paniquer en étant dans le magasin. Encore une fois, je pouvais comprendre. Plus il se concentrerait sur autre chose et moins il y avait de chance qu'il ne pense à son malaise. Il fallait simplement qu'il remplisse le frigo et il m'indiqua ne pas être difficile. Ce fut sur cette réponse que nous nous fûmes mis en marche dans le magasin, lui prenant ce dont il avait besoin ou simplement envie. Suite à sa proposition de m'aider pour un devoir en russe, si du moins j'en avais un à faire, il me dit que je n'avais vraiment pas à hésiter et que je devais en profiter tant qu'il était encore là. C'était clair qu'il était rare de faire connaissance avec un russe et pourtant, qui d'autre qu'un russe était le mieux placé pour me donner un coup de main? Cependant, je grimaçai. Ce n'était pas du fait qu'il m'indiqua que ça ne le dérangeait pas le moins du monde de me donner un coup de pouce mais plutôt du fait qu'il me dise de profiter de son aide tant qu'il le pouvait encore. Je n'aimais pas trop qu'il dise ça, qu'il dise qu'après, ce sera peut-être trop tard. J'étais quelqu'un qui essayait d'être assez positive, surtout dans son cas. Je répondis simplement, avec un petit sourire: « Arrête de parler comme ça, j'aime pas quand tu dis ça... » Je laissai passer quelques secondes avant de reprendre: « Et puis, j'ai pas trop envie de te déranger avec de stupides devoirs. » Je souris doucement en posant mon regard sur lui. Finalement, il m'indiqua qu'il avait tout. Je regardai mon panier. Je n'avais pas rajouté grand chose dedans. Peu importait, ça me suffirait largement. Je dis simplement que c'était bon. Une fois que nous étions passés à la caisse, il me demanda de lui raconter des nouveautés, précisant que je savais qu'il était friand de ce genre de choses et il me demanda de ne pas faire ma timide. Je ris doucement, réfléchissant à ce que j'allais bien pouvoir lui dire. Je lâchai un petit soupire en me tournant vers lui, une fois à l'extérieur du magasin: « Dis moi... Est-ce-que tu crois qu'il est possible d'échapper à son passé? » Je parlais de Gabriel, mais ça n'avait pas une grande importance. Je lui expliquerais peut-être plus tard. Ou peut-être pas. Allez savoir. N'ayant rien à mettre au frigo, je lui proposai d'aller directement chez lui. « On peut aller directement chez toi si tu veux, j'ai rien à ranger dans le frigo. » Je lui souriais. Je n'avais pas besoin de passer chez moi pour déposer mes courses et le sachet n'était absolument pas lourd vu le peu de choses que j'avais acheté.

"Okey, j'arrête de parler comme ça, mais bon, je dis juste la vérité... Mais ça me dérange absolument pas puisque je te le propose...et puis, j'aime bien avoir quelqu'un avec qui parler en russe... Mon pays me manque affreusement et jamais plus je pourrais y retourner..." Je souris doucement. Effectivement, ça devait lui faire beaucoup de bien de pouvoir parler avec quelqu'un le russe, ça devait lui manquer. Il était vrai qu'ici, peu de gens parlaient russe, vous vous en doutez bien. Nous étions quelques rares étudiants à prendre ce risque, le russe n'était pas du tout une langue facile. Et j'étais bien ravie de pouvoir lui parler en russe, ça m'aidait à progresser et j'aimais bien parler avec Zinoviy. Il ne me critiquait jamais, ne se moquait jamais de moi lorsque je faisais une erreur et c'était très agréable de pouvoir parler avec lui en apprenant en même temps. C'était peut-être la vérité ce qu'il disait mais je n'aimais quand même pas entendre ça. Je voulais simplement qu'il soit plus positif, qu'il continue à espérer que les choses changeront, qu'il guérira. Je savais que c'était un sujet sensible et je ne préférai pas insister trop longtemps. "Je sais pas vraiment Charlie... C'est une question assez difficile... Je pense qu'un jour le passé nous rattrape et qu'on ne peut rien contre ça... Tu lui échappe un temps et après... Après... tu es obligé d'être prisonnier ton ton passé quoi qu'il arrive... et Ok, on file chez moi alors" Je lui avais demandé s'il pensait que l'on pouvait échapper à son passé. Je savais bien que c'était une question difficile. Il semblait avoir raison. J'avais réussis à mettre mon passé de côté pendant dix années et voila qu'il avait refait surface avec le retour de Gabriel. Alors j'allais devoir rester prisonnière de ça, vraiment? Je soupirai doucement. « Oui, tu as sans doute raison... Je suppose que je vais devoir vivre avec alors... Et prendre sur moi... » Je souris doucement en le regardant.
Très vite, nous nous étions retrouvés chez lui. J'entrai et il me dit de faire comme chez moi. Je déposai mon sac et mon sac, regardant un instant autour de moi alors qu'il alla dans la cuisine pour déballer ses courses. Je restai quelques instants à observer avant d'enlever ma veste, de l'accrocher au porte-manteau et de sortir un polycopié de mon sac. C'était mon devoir de Russe. Je le rejoignis dans la cuisine et il me demanda si je voulais boire quelque chose. Je souris. « Un verre d'eau, s'il te plait... » Je lui demandai gentiment: « Est-ce-que t'as besoin d'aide? » Quelques minutes plus tard, j'étais assise à la table avec mon devoir de russe. « Tu vois, je comprends pas cette partie-là... » J'avais la feuille en face de moi et je lui montrai la partie dont je parlais...

« Pourquoi prendre sur toi ? Qu'est ce qu'il s'est passé...enfin si tu veux en parler bien sur ! » J’hochai légèrement les épaules. Je n’avais pas très envie d’en parler, c’était quelque chose que j’allais essayer de mettre de côté. J’allais vivre avec, je n’avais pas le choix. Et au fond, même si Gabriel avait été mon premier amour, on savait très bien tous les deux qu’il n’y aurait plus jamais rien entre nous alors… Pourquoi me prenais-je la tête ? Au pire, on arriverait pas à s’entendre et au mieux, j’aurais retrouvé un ami perdu. Puisque oui, en plus d’avoir été mon petit-ami, il était mon ami, mon confident, mon amant. Il était vraiment un tout à cette époque-là. Alors… Qu’est-ce-qui me retenait au final ? Je me tournai vers Zinoviy en souriant. « C’est juste qu’un ex petit-ami est revenu en ville et disons… Que c’est pas facile pour moi. Mais je vais bien finir par m’y faire. » J’étais sincère. J’allais m’habituer à la présence de Gabriel, il n’y avait pas de raison pour que ça n’aille pas. Nous étions finalement arrivés chez Zin. Je trouvais son appartement très charmant et bien ordonné. Alors lorsqu’il me dit de ne pas faire attention au bordel, je ne pus m’empêcher de rire un peu. Il n’avait pas vu à quoi ressemblait parfois mon appartement, et surtout ma chambre. Vous savez, quand on fouille son armoire pour se trouver une tenue, tout ça… Il me servit un grand verre d’eau après que l’eus rejoint dans la cuisine et il s’installa à mes côtés pour m’aider mon devoir. [i]« C'est parce que tu n’as pas compris le texte, et que tu as traduit littéralement... Ça arrive, le texte est assez difficile... Tu t'es trompé a partir de là... »[/color] Hum… Je m’en doutais. C’était un truc qui m’arrivait assez souvent. Au bout d’une heure et demi de travail, j’avais enfin compris ce fichu texte et ma traduction était terminée. J’étais soulagée. Au moins une bonne chose de faite. Il me demanda si j’avais d’autres choses. Je souris en me tournant vers lui pour lui répondre en russe. « Non, c’est parfait. Merci, grâce à toi j’ai réussis à tout comprendre. » Mon visage était assez près du sien et je souriais. Je demandai, le cœur battant un peu la chamade malgré tout, en russe : « Et toi… ? Tu as besoin de quelque chose.. ? » Je ne lâchais pas ses yeux. Je devais avouer que Zinoviy restait un homme très attirant et que je ne pouvais pas le nier. Je souriais toujours, le regardant et attendant sa réponse tranquillement.

« Peut être que tu devrais l'ignorer ? C'est ton ex, il faut juste que tu lui montre que t'as changer, et que c'était une erreur entre vous, ca ne se reproduira pas ? Je sais pas vraiment ce qu'il s'est passé, mais... il ne fait pas parti de ton futur... Si ça s'est terminé, c'est qu'il y a eu une connerie de faite... » Je souris doucement. Si seulement ça pouvait être aussi simple. Malheureusement, Gabriel allait faire partie de mon futur. Et j’étais encore très loin de savoir jusqu’à quel point il allait faire partis de mon avenir, tout comme Zinoviy d’ailleurs… Si l’on pouvait prévoir certaines choses, j’étais sûre que j’aurais pris d’autres décisions. Ou plutôt… Je le crois. Mais on ne pouvait jamais être sûr de ce que l’on ferait dans une situation ou une autre. Seul se retrouver face à la situation en question pouvait nous donner la réponse. Je lui répondis simplement que ça irait, que je me débrouillerais. Je n’avais pas très envie de m’attarder là-dessus.  Mon devoir terminé, je le remerciai. Franchement, je ne savais pas du tout ce que je ferais sans lui. Je serais sûrement perdue en russe. J’adorais apprendre, j’adorais la langue mais il fallait avoir de la patience et de la persévérance pour réussir à tout retenir et appliquer ensuite. « ca me fait vraiment plaisir de t'aider, c'est pas une langue facile et tu as toujours été la et tu es toujours là pour m'aider...c'est grace a toi si j'ai aussi bien progresser en anglais... certes j'ai toujours mon accent qui me trahis... » Je ris doucement. « Je trouve ton accent trop adorable. Il est même plutôt sexy… » Oups. Je n’avais pas réellement fait attention à ce que je répondais, c’était sorti tout seul. Sans doute la preuve que je me sentais réellement bien en présence de Zinoviy, je n’avais pas besoin d’avoir peur d’être naturelle et je n’avais nullement besoin de réfléchir avant de parler.

Nos visages étaient très près l’un de l’autre. Je souriais, un peu gênée malgré tout. « besoin de faire ça... » Hein ? Mais de quoi parlait-il ? Je sentis alors ses lèvres sur les miennes. Oh… Waouh… Je ne le repoussais pas. Il était vrai que je ne m’y attendais absolument pas mais je n’avais pas envie de le repousser. Le baiser prit fin et je me mordis un instant la lèvre inférieure en baissant légèrement la tête. « je suis désolé ? » Non il n’avait pas à être… Je n’eus pas le temps de réfléchir plus que ça que déjà le jeune homme reprenait mes lèvre, beaucoup plus franchement que le premier. Je lui rendis, je n’avais toujours pas envie de le repousser. Il était terriblement attirant et je n’étais pas très forte en ce moment pour résister à la tentation qu’il représentait. Ses mains se posèrent sur mes hanches et je frissonnai. Il me guida contre lui. Je ne mis pas longtemps à m’assoir à califourchon sur lui, l’embrassant toujours. Une de mes mains se glissèrent dans ses cheveux, jouant avec. Mon autre main était posée sur son épaule. Je n’étais pas très  sûre que ce qu’il se passait était bien mais… Pouvais-je vraiment dire encore non ? J’avais goûté à ses lèvres, ce serait dur pour moi de  m’arrêter maintenant. Je mis cependant fin au baiser pour poser mon front contre le sien. Le regardant dans les yeux, je ne pus cependant pas m’empêcher de lui demander doucement, presque dans un chuchotement : « T’es sûr de ça… ? Je veux dire… C’est une étape pas négligeable dans une amitié quoi… » J’étais pas sûre qu’il comprendrait mais j’avais parlé en russe pour faciliter la compréhension de ce que je voulais dire. Je ne parlais pas d’une suite, d’une relation qui passerait à autre chose non. Mais je voulais juste être sûre qu’il ne doutait pas. Coucher entre amis pouvait changer des choses et je ne voulais pas vraiment perdre son amitié à cause de ce qu’on qualifiera peut-être plus tard d’un égarement, d’une erreur…

Il me remercia pour le fait que j'avais dit que je trouvais son accent sexy. Pourtant, il n'y avait aucune raison qu'il me remercie pour ça. C'était vrai que je trouvais son accent adorable et très sexy. Après deux baisers, je me retrouvai à califourchon sur lui. Ses mains sur mes hanches, son regard, notre proximité, me faisaient frissonner. "Je pense... Mais tu sais... On peut rester aussi ami après ça... Parce que... Si t'en a envie, et que moi aussi, pourquoi on se priverait ?" Je savais qu'on pouvait rester amis mais je voulais être sûre que ça irait pour lui, que ça lui convenait, qu'il n'allait pas partir en courant après ça, d'une certaine façon. Je souris doucement en hochant légèrement la tête. "Charlie, on est adulte et je crois qu'on peut faire ce qu'il nous plait... Mais, je tiens a te prévenir que mon corps pourrait te repousser..." Ses doigts sur ma nuque, son front contre le mien... Il avait raison. Il fallait que je cesse de me poser des questions, il fallait que j'arrête de réfléchir aux conséquences qu'il n'y aurait peut-être même pas en plus. Son corps risquait de me repousser? Je pensais bien que non. Toute cette tendresse dans ses gestes... "et tu me plait... c'est juste à toi de décider, pour moi notre amitié ne changera pas... je te le jure..." Je souris doucement et repris tendrement ses lèvres. Dans ce cas, pourquoi résister plus longtemps? Je l'embrassai un instant avant de me détacher et de commencer à déboutonner doucement sa chemise. Je faisais doucement, prenant mon temps parce qu'au final, on en avait du temps, pas vrai? J'allais voir pourquoi il avait dit que ça allait peut-être me repousser. Ses boutons ouverts, j'écartai doucement sa chemise et je vis ses cicatrices. Je passai doucement mes mains sur son torse, regardant son corps. Puis je pris sa chemise pour la laisser tomber par terre. Je le regardai et, sans rien dire pour le moment, je repris doucement ses lèvres avant d'aller embrasser son cou. Je chuchotai alors à son oreille: "T'es toujours aussi sexy à mes yeux..." Je repris mes baiser dans son cou, mes mains posées sur lui...

Il était clair que des cicatrices c'était pas forcément joli à voir. Mais ça ne changeait rien au fait que je le trouvais toujours aussi attirant. J'avais envie de lui et ça n'était certainement pas ses cicatrices qui allaient me repousser. Je n'étais pas comme ça. Je sentais qu'il avait eu une histoire difficile mais je n'avais posé trop de questions. Son passé ne me regardait pas. Et je ferais l'amour avec lui sans lui poser de questions. S'il avait un jour envie de me dire comment il s'est fait tout ça, il me le dirait. Mais je n'avais pas envie qu'il ait cette impression d'interrogatoire. Bien sûr que j'étais curieuse et je serais contente qu'il ait assez confiance en moi pour se confier. Mais s'il n'en avait pas envie, ça n'était pas un mal. Il m'embrassa, sans doute pour me faire taire puis il me murmura à l'oreille: "J'suis pas sur que ce soit vraiment sexy... mais merci..." Il pouvait douter autant qu'il le désirait, ça ne changeait rien au fait. J'embrassai la peau de son cou puis il me débarrassa de mon haut qu'il fit valser dans le salon. "Je crois qu'on devrais... aller dans ma chambre, on sera mieux ma puce..." Je souris, il avait tout à fait raison. Sa puce... On voyait bien là que nous n'avions jamais été aussi proche puisqu'il n'avait jamais osé m'appeler comme ça. Je ne dis rien et enroulai simplement mes jambes autour de sa taille alors qu'il se levait en me portant. Je repris possession de ses lèvres alors qu'il m'amena dans sa chambre et me déposa sur son lit. Je ne pris même pas le temps de regarder autour de moi, je me fichais complètement de comment était la pièce. Ce n'était vraiment pas le moment de penser à ça, vous ne pensez pas? Je le laissais m'embrasser où il voulait, passant ma main dans ses cheveux. Il m'enleva mon soutien-gorge avant de s'occuper de ma poitrine. Je le laissai faire un instant, me mordillant la lèvre. Il savait s'y prendre. J'inversai les rôles pour me mettre à califourchon et j'embrassai doucement son cou puis son torse en laissant mes mains aller lui ouvrir son pantalon doucement. Je le lui enlevai avant de reprendre ses lèvres tandis que je glissai mes mains sous son caleçon.

Non vraiment. Depuis le retour de Gabriel, j’enchaînais les bêtises. Entre coucher avec son ex nous ayant brisé le cœur dix années auparavant, comme pour ‘’tourner la page’’ ou ‘’fêter des retrouvailles’’ et coucher avec l’un de ses amis… Vraiment, c’était n’importe quoi. J’avais beau réfléchir, je ne voyais pas comment qualifier ça autrement. Charlie, ressaisis toi bordel ! Trop tard… Installée sur Zinoviy, je ne pensais décidément pas à me ressaisir. J'aurais pu tout arrêter mais je n’en avais plus envie. Il fallait que je profite un peu de ma vie, que je pense à autre chose qu’à mon chat, mes cours, mon boulot… Il fallait que je m’amuse un peu plus qu’à l’accoutumé. Et tant pis si ça signifiait coucher et passer du bon temps, avec Gabriel ou Zinoviy. Ou même avec quelqu’un d’autre d’ailleurs… T’es une femme jolie Charlie, profites en un peu ! J’avais bien remarqué les suçons de Zin mais je n’en dis rien. Il faisait ce qu’il voulait et je n’avais rien à dire alors que j’en avais moi-même un sur le cou… Puis, aucun de nous n’avait de comptes à rendre à l’autre, c’était juste pour le plaisir, sans rien d’autre derrière. Il enleva tous les vêtements devenus inutiles. Je l’aidai puis il me dit que j’étais magnifique. Je souris doucement. Il agrippa mes fesses et se redressa pour embrasser mon cou. Je frissonnai. Il allait me rendre folle comme ça, entre ses mains sur mon corps et ses baisers… Il se mit alors à faire un suçon sur mon épaule et je me mordillai la lèvre. Je finis par doucement le repousser pour descendre du lit en lui enlevant son caleçon. Je le laissai traîner au sol en me mettant à genoux devant lui pour commencer à embrasser son membre, avant de le prendre délicatement en bouche pour faire des vas et viens. Je voulais l’exciter au plus haut point, le rendre en quelque sorte dingue… Pas forcément entreprenant au départ, je pouvais me montrer plus ‘’chaude’’ et entreprenante une fois à l’aise… et une fois que j’arrêtais de me poser des questions.